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Passent les secondes et les minutes.
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Je m'échappe. Dehors, depuis l'allô à l'eau, la pluie a cessé.
J'écris. J'efface. J'écris à nouveau. J'aime la dernière phrase tapée. Je la relis. Je l'aime moins. Je la relis une fois de plus. Je ne l'aime plus du tout. Trop léchée. J'efface. De retour à l'écran redevenu presque tout blanc.
Le pourquoi d'un allô à l'eau? Pour dire bonjour sous la pluie mais aussi, pour la sonorité des mots.
Pour l'oreille, allô ou à l'eau, c'est pareil. Pour l'oeil, non.
Mais quand l'oeil et l'oreille se disputent l'autorité d'un mot, lequel d'entre les deux l'emporte? C'est pratiquement toujours l'oeil. Sauf que l'oreille a aussi raison. Mais l'oreille, on nous apprend à la lui fait sourde.
Un allô à l'eau : j'ai tout d'abord écouté et ensuite, après avoir écrit, lu.
Daniel Verret