Mais plus gris que bleu,
Là-bas au loin
Le ciel se transforme.
Tout à coup surgit des nuages
Une forme vivante
À la fois
Gigantesque et cylindrique.
Entouré d’une aura lumineuse,
Se déplace
Après être apparu
Sur les sommets
Des Trois Soeurs
Un serpent
Aux dimensions
Fabuleuses.
Indifférent
À tout ce qui l’entoure
Et d’une étonnante lenteur,
Le reptile
Se déplace
En silence
Et sans éveiller
Le moindre élan
D’épouvante et de panique.
On le dirait
Invisible.
Balourd
Mais toujours
En mouvement,
Le serpent
Ouvre parfois la gueule
Et ramène à lui
En l’aspirant
Un nuage sur le point
D’éclater.
Et le serpent
De poursuivre sa route
Tout en se moulant
Aux formes arrondies
Des cimes montagneuses
Jusqu’à ce que,
Tout à coup,
L’animal rampant se fonde
À l’ensemble ennuagé et gris
Du ciel matinal
Et progressivement disparaisse
Sans laisser la moindre trace.
nadagami