Un jour, la nuit

​Intraitable,
La nuit repousse,
En l’expulsant de la voûte céleste,
La lumière du jour.
 
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La lumière du jour,
Elle aussi intraitable son tour venu,
Expulse la nuit qui s’empresse
De se mettre à la poursuite de sa poursuivante.
 
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Mais il est aussi possible
De présenter l’alternance journalière
Des temps de lumière et de noirceur
De la façon suivante :
 
Tranquillement,
La lumière du jour
Attire à elle
La noirceur de la nuit
 
Après que cette dernière ait
Tranquillement
Attiré à elle
La lumière du jour.
 
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Tourne
Autour d’un axe invisible
La grande roue
Qui marque le temps.
 
Passe le jour
Que pousse la nuit;
Pousse la nuit
Pour que passe le jour.
 
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Il a fait froid hier.
Le vent s’est levé vers le milieu de l’avant-midi.
Quant aux érables, ils ont retenu leur eau
Et l’hiver qui s’entête, sa neige.
 
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Tôt ce matin,
Alors que la nuit et le jour se colletaillaient,
Même si sous zéro,
Dehors on était bien.
 
Le soleil se levait.
Des corneilles croassaient.
Le jour bombait le torse.
La nuit s'enfuyait la queue basse.

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Présentement,
Le bleu pur du ciel se mêle à un mince voile de blancheur.
De la toiture tombent des gouttes.
La neige fond.
 
 
nadagami