Du haut du rang Ville-Marie,
Tout juste après la sortie de la route Saint-Charles,
Le soleil
Surplombe les lignées parallèles de monts qui,
À mesure qu’on se déplace
Sur la voie gravelée et descendante,
Semblent s’élever avant de disparaître derrière nous.
Monde de collines et de montagnes que ce coin de pays,
D’inclinaisons,
De sommets et de pieds,
De flancs
Et d’arbres.
On est seul pour l’instant sur la route
Qui nous conduit et les montagnes de venir à nous.
Les montées et les descentes se succèdent.
Que de sommets arrondis
Surplombant des champs cultivés
Et que délimitent les étendues de conifères et de feuillus.
Voilà ce qu’est Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland,
Avec ses côtes,
Ses montagnes recouvertes d’arbres,
Ses sommets appalachiens,
Ses champs cultivés.
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Les gens se rendent à leur lieu de travail.
Alors qu’on les croise,
On se dit qu’ils viennent de là-bas,
Plus loin que les Pointes,
De là-bas où tournent des éoliennes, Saint-Philémon,
De là-bas où s’élève un button, Saint-Paul-de-Montminy.
De là-bas qu’on ne voit pas, Saint-Magloire.
En même temps de chaque côté de la route et au-dessus
S’envolent, piquent, pourchassent, se posent
Des merles d’Amérique,
Des carouges à épaulettes,
Des quiscales bronzés.
La route nous avale
Tandis que le soleil
Chasse les ombres du versant des montagnes
Qu’enveloppe maintenant un fin voile d’humidité.
La journée commence.
Déjà il fait chaud.
Les ombres se replient
Et le vert de tous les verts sans cesse de se refaire.
nadagami