Qui me soignent de mes maux,
Le vent des temps les pousse
Pour que le temps des vents les repousse.
Rien à dire
Rien à écrire
Si ce n’est écrire
Qu’il n’y a rien à dire.
Des mots,
Des phrases.
Je n’ai qu’eux.
Derrière, des temps souffreteux.
Mais même si malheureux, les temps de passer,
De s’égrainer,
De s’éparpiller,
D’être emportés par eux-mêmes.
Les temps m’emportent,
Le vent s’emporte.
Le temps s’emporte,
Les vents m’emportent.
Une porte s’ouvre,
Une porte se ferme.
On cogne à la porte,
À celle qui s’ouvre et se referme.
Qu’importe
Le temps qui passe!
Je tape.
De mon passé, je n’ai rapporté qu’eux, les mots.
-|-|-
Un jour, comme ça,
Alors que rien pantoute,
Je me suis lancé contre un mur,
Un mur de mots.
Le mur m’a avalé.
Je me suis retrouvé de l’autre côté.
Je nageais parmi les mots.
Je n’ai jamais retraversé le mur mûr qui, un jour comme ça, m’a avalé.
nadagami