Les conditions météo des derniers mois se répètent.
La pluie remplace la neige mais le vent du sud persiste.
L’hiver a été dur; le printemps son tour venu l’est.
= ----- = === = ----- =
Les mots naissent.
Je les lis. J’arrête de taper me demandant si j’épelle.
Je recommence à taper. Non, je prononce le mot au complet.
Seuls mes doigts décortiquent en lettres les mots.
Je n’avais jamais remarqué
Que mes doigts épellent les mots
Sans que je n’en sois conscient.
La procédure s’est imposée d’elle-même.
Ça fait bizarre.
Je lis les mots,
Mes doigts, comme s'ils ne m'appartenaient pas, tapent les mots.
En somme, je tape comme je marche, sans y penser.
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Mes doigts enfoncent les touches.
Libres,
Enfin.
Pour en arriver à quoi?
À toujours la même chose
Mais sans chercher à m’arrêter.
Je tape :
Les lettres surgissent, les mots prennent forme.
= ----- = === = ----- =
Le vent se calme.
C’est lui-même qui me l’a dit.
Pas qu’à moi.
À tous ceux qui l’écoutent.
= ----- = === = ----- =
Le vent souffle.
C’est lui-même qui me l’a dit.
Il est entré par la porte de derrière
Et il est ressorti par celle d’en avant.
Mal élevé,
Il ne les a pas refermées.
Derrière lui,
Une lourde traînée d’humidité.
= ----- = === = ----- =
Les séparations font partie de la vie :
Hier n’est plus;
Aujourd’hui est;
Demain, sera-t-il?
nadagami