Et neigeux presque pluvieux par moments.
En dépit du temps incertain, on est quand même sortis
Pour un peu pelleter, faire le tour du terrain, marcher dans la rue.
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Le soleil s'est glissé hors des nuages vers quinze heures.
Tout a alors changé.
Le gris s'en est allé.
Et avec lui, la grisaille qui envahit et rend la vie platte.
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Écrire, on voudrait bien
Mais il ne sort rien.
On continue pareil,
Avec ou sans Mireille.
Qui est Mireille?
Est-ce une abeille?
Non. C'est de la frime
Que pour la rime.
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Dérinecher.
Comme ça, entre deux instants, le mot est réapparu.
Qui viendrait de to wrench.
Le balai à feuilles est tout dérineché.
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Mais on fait quoi dans ce temps-là?
Une langue procure une identité; son usage la dévoile.
Par contre, ici un parler ponctué d'anglicismes est vivement critiqué.
Donc, il faudrait éviter l'usage du verbe dérinecher.
Sauf que l'emploi du verbe dérinecher dévoile en partie mon identité.
De plus, la réalité est que je vis en un milieu francophone qui côtoie Depuis lontemps un environnement anglophone très influent.
Ma langue se doit de traduire cette réalité qui façonne mon identité.
L'élimination de tous ces mots d'origine anglaise qui ont été intégrés
Au parler francoquébécois m'apparaît inappropriée.
Avoir le dos tout dérineché, ça fait mal et tout autant que
De ne pouvoir user d'un mot qui fait partie de mon héritage culturel.
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Je suis d'accord avec l'idée de respecter les règles grammaticales
Que nécessite l'usage de la langue française.
Mais je considère que nous devons intégrer ces mots qui sont nôtres
À ces règles grammaticales pour avoir du plaisir à parler notre langue.
nadagami