On a repeint le plafond au cours de la nuit : il est bleu ce matin. Détachés et en boules cotonneuses éparses, des nuages blancs au dessous gris traversent le ciel du nord-ouest vers le sud-est. Le sol est gelé.
Dans les Pointes, tôt ce matin, la vapeur s'échappait d'une cabane. Celui-là, il y va à l'ancienne : les chaudières, les chevaux, la tonne. Ailleurs, c'est la tubulure.
Je commence à marcher deux fois par jour à compter d'aujourd'hui.
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Le temps est doux, le ciel, de plus en plus dégagé, le vent, absent.
À gauche, c'est le ruisseau des Belles Amours vu depuis le pont qui l'enjambe à la rencontre de la 216 et de la 279.
J'ai lu qu'à l'arrivée des premiers colons, le débit du ruisseau était constant à l'année longue. Plus bas à partir du pont, on a construit voilà longtemps un moulin alimenté par le ruisseau des Belles Amours et dont on peut voir encore quelques vestiges.
Le moulin fonctionnait à l'année jusqu'à ce qu'on déboise la montagne. À partir de ce moment-là, le débit est devenu irrégulier et à la merci des saisons.
Mais bon, c'est la vie. Faut faire avec. De toute façon, sans l'industrie forestière, de village ici même il n'y en aurait probablement pas aujourd'hui.
C'est comme l'agriculture qui est nécessaire mais qui en même temps comporte certains désavantages.
Mais il n'empêche que ça reste beau ici.
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Trois
Bon, c'est bin beau tout cela mais, il me reste tout de même un poulet à désossé. Faque, comme dirait l'autre tout en ignorant qui peut être cet autre, faque... c'est ça.
Daniel verret