Les deux mains dans la terre du petit jardin,
À l’aide de la bêche
Je sarcle, retourne la terre, refait les rangs.
Tout près,
Deux merles se colletaillent
Dans une poursuite endiablée
Entre les branches d’un érable.
Grâce à la pluie hier tombée,
Dans toute son étendue
La cour arrière est à nouveau verte.
Petit à petit,
Le mur de branches
Que forment les cormiers, cerisiers et faux-trembles
Tout en haut de la cour
S’épaissit au rythme de l’éclosion des bourgeons.
Tout à l'heure, ce fut une première en ce qui me concerne :
J’ai pu apercevoir réuni le couple de moqueurs chats.
Les deux oiseaux cherchaient leur nourriture
En retournant les feuilles mortes
Qui se décomposent sous des arbrisseaux.
Et enfin,
En nous réappropriant la cour arrière
Nous oublions ce qui nous est étranger et nous entoure
Ainsi que ceux qui, demeurons circonspect, nous entourent.
Mais bon,
Il y a les oiseaux,
Les arbres,
Les fleurs,
Les jardins
Ces choses
Qui,
Lorsque nous leur prodiguons attention et soins appropriés,
Nous redonnent
Au centuple
Et nous amènent
À nous surpasser.
Mais on vit en société.
Parfois, je nous aime.
Souvent, je nous déteste.
nadagami