Et par la suite jusqu’au matin,
Du ciel gris des flocons sont tombés
Et sur le sol ils se sont accumulés.
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On n’a pas le choix qu’on se dit en sortant du lit.
Il nous faudra passer au travers.
Mais avant que la pelle ne s’enfonce dans la neige,
Dans la maison ce matin, par les fenêtres
Il est pratiquement impossible de voir à l’extérieur.
Une couche de neige collante
Recouvre les vitres.
Combien de centimètres au sol?
On a beau pencher la tête à gauche à droite,
S’étirer le cou,
Se coller le nez sur les vitres,
Impossible nous est-il
D’avoir une idée précise de l’épaisseur
De la couche de neige accumulée.
Qu’importe!
On enfile des vêtements chauds.
En ouvrant la porte,
Une mer de blancheur immobile
S’étale sous nos yeux.
Résigné, on met les pieds dehors.
Misère!
Comme il y en a,
Comme elle est collante
Et comme aussi elle est pesante.
Et tellement pesante elle est
Que la neige devient
À mesure que les coups de pelle se succèdent :
Pééésante!
Débute donc la séance intensive de pelletage.
On pellette, on pellette et le déneigeur de se pointer.
Enfin!
Une fois le gros de la cour débarrassé de la neige,
On rentre pour se reposer
Et manger un petit quelque chose.
Mais de la neige à pelleter il en reste.
Il faut ressortir.
On finit par venir à bout du pelletage.
Arrive la fin de l’avant-midi.
On est passé au travers.
Une fois de plus.
nadagami