À vous je pense.
Dehors, le gris partout
Alimente mes tribulations.
Trop de brume,
Trop de pluie,
Trop de grisaille,
Trop de ciel bas.
Mais au moins,
Comme il m’a été dit :
Dans le coin,
On a les pieds au chaud dans nos maisons.
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À vous, doigts, je pense
Et que je pose sur les touches du clavier.
Dehors, en avant, un camion passe en remontant la rue.
À peine est-il disparu qu’un autre, suivi d’une auto, descend.
Ensuite, le silence de la rue
Permet que soit entendue la chute
Sur la toiture de tôle du solarium
Des gouttes venues du toit de la maison.
Tambourinage irrégulier
Qui laisse toutefois deviner
Que tombent encore et sans arrêt
De fines gouttes trop lourdes pour former brouillard.
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Absence complète de vent;
Miroitement des toitures de tôle aspergées d’eau de pluie;
Vitres perlées de demi-gouttes stationnaires;
Dessous de rampe de galerie affublé d’un collier d’eau en gouttes.
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Avant le souper,
Sous la pluie j’irai.
Il me faut sortir.
En moi, tout implose.
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J’y suis allé mais pas sous la pluie.
Vers dix-sept heures, le couvert nuageux s’est allégé,
Fissuré et enfin, élevé.
Il a cessé de pleuvoir mais à peine le soleil s’est-il montré.
Donc, dehors, à travailler sur le terrain,
Pendant deux heures.
Les juncos ardoisés sont toujours dans le coin.
Et les oiseaux attirent les chats.
nadagami