Absence de mouvement.
À l’immobilisme qui règne se greffe
Le silence intrinsèque d'une atmosphère photographique.
Mais cela n’empêche pas le soleil d’éclairer,
Les ombres de le fuir.
Entre les branches des arbres qui cherchent à se croiser,
Au fond, plus loin, une éolienne en arrêt.
Tandis que nos pas foulent une pelouse imbibée de rosée,
Une petite mouche noire se pose sur notre main gauche,
Un chant d’oiseau retentit,
Quelques feuilles d’un érable échappent à leur inertie.
Tout à coup, l’omniprésence de l’immobilisme est moins prenante.
Par contre, il manque les bruits
Qui normalement brisent le silence de la cour arrière
Où la fraîcheur de la nuit se cache dans les ombres.
-0- -o- -0-
Il est quatorze heures.
Un vent léger, sec, du nord-ouest, souffle
Entraînant avec lui de petits nuages blancs épars.
Tout près, les feuilles des faux-trembles bruissent
Par vagues successives de tremblements brefs.
Après-midi de douceurs estivales
Entremêlées de rayonnements d’un soleil chaud
Mais qu’atténuent les passages en vaguelettes d’une brise décousue.
-0- -o- -0-
Cueillette de framboises et par la suite, des confitures.
Ménage de la voiture.
Peinture de la galerie avant.
Lavage du foncé et des bas.
On est dimanche.
Journée de congé.
Il y a le souper à préparer,
Les jardinières à arroser.
On chiale un peu.
On veut se faire plaindre.
Mais dans le fond,
Il a fait beau et s’on s’est occupé pour ne pas s’emmerder.
nadagami