Dans les Pointes,
Ce n'est jamais pareil.
On s'en doute, la rivière, les champs, les montagnes
occupent toujours les mêmes espaces.
Par contre, la parure change tellement :
Le ciel, les couleurs, les contorsions atmosphériques.
Avec cette sensation quand on s'y rend de tomber au fond
Pour ensuite ressortir par les côtés d'un entonnoir à fond plat.
Tout autour : vallons, montagnes, côtes, cimes, pentes.
Dans les Pointes : c'est platte, avec la rivière
Qui tel un serpent fuit par son eau
Partie des montagnes pour se rendre au fleuve.
Et il y a l'orme
Sur le bord de la rivière
Qui veille,
Solitaire,
Regardant les saisons passer.
En haut, il neige.
En bas, l'eau coule.
L'orme près du pont goûte l'automne à saveur des Pointes.
Daniel verret