Le vent mugit.
La maison craque.
De la rue monte le bruit étouffé du roulement des pneus sur la neige.
Expectative alors qu'il fait encore noir.
Vent, neige, rafales, poudrerie, on s'en doutait,
C'est ce qu'on nous promet.
Mais concrètement, il y a toujours une part d'inconnu.
Ça va tourner au ralenti.
Dans la rue sillonnent déjà les chasse-neige.
Une traînée de poussière de neige suit la charrue qui fonce
Sous les lampadaires éclairant en halo les flocons pressés par le vent.
-- --
5h45.
Le vent et la neige s'intensifient.
La tempête s'impose et s'empare de la place
Avec des sifflements du vent que comprime la proximité des maisons.
Les ombres des branches vont en tout sens et s'entremêlent.
Le vent m'emporte et me le fait craindre toujours un peu plus
Tandis que l'onde de la tempête se glisse partout.
Dehors comme en d'dans.
Le vent soulève des murs de neige qui réduisent la visibilité.
On dirait que le village est ailleurs, dans un monde autre.
Tout comme le temps.
Il n'y a qu'à attendre.
-- --
Dehors, le vent,
La neige, la poudrerie, les rafales en rafales.
Face à l'implacable tempête qui s'installe,
La résignation.
On ne peut qu'attendre,
Chercher à se détendre.
Dehors, le vent,
La neige, la poudrerie, l'absence de visibilité.
6h30. On s'encabane?
On ne sait pas encore si on sera coupé du reste de la planète.
Dans les bas, les routes demeurent praticables et les écoles, ouvertes! Bon bin, on fera comme si de tempête il n'y a pas.
Daniel verret