C'en était une vraie
Qu'ont déclaré à l'unanimité maints résidants de longue date du village,
Une vraie bonne tempête comme dans le temps.
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À une heure trente du matin, je me réveille en sursaut.
Le lit bouge, la maison bouge, dehors ça bouge.
C'est le vent.
Pas de coeur, je me rendors.
N'empêche que le vent me réveille par la suite plus d'une fois.
Il est environ trois heures et l'intensité du vent commence à diminuer.
Mais il continue tout de même de venter très fort, du moins assez
Pour soutenir le sinistre frémissement de la fenêtre de la chambre.
Je sors du lit un peu avant six heures.
Toutes les vitres des fenêtres sont recouvertes de givre.
J'en cherche une par laquelle je pourrais chercher à voir dehors.
Je n'en trouve pas. Je monte à l'étage.
C'est de là que je découvre que la rue est réduite de moitié.
Je reviens au rez-de-chaussée et me rends dans le salon.
Dans le haut d'une vitre, un petit espace dégivré me permet de voir
Ce qui se passe à l'extérieur devant la maison.
Des gens qui marchent au milieu de la rue prennent des photos.
Je regarde plus attentivement et j'aperçois le banc de neige qui,
Depuis la maison, s'étend jusqu'au centre de la rue.
Abasourdi et comme il y a panne d'électricité, je décide de sortir.
Un banc de neige d'un mètre de haut bloque l'entrée de la cour.
Je monte sur le banc de neige sans enfoncer. La neige est compacte.
Devant moi, une rue à moitié dégagée.
Il y a de la neige, de la neige, encore de la neige très dure.
J'apprends que par les routes le village est inaccessible.
Étonnamment, bien que les voies de circulation soient bloquées, que L'épicerie reste fermée, qu'il y ait panne de courant, que des maisons Aient des bris importants, il y a plein de gens souriants dehors.
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J'ai été surpris par la célérité du retour à la normale.
Je croyais que le village resterait coupé du reste de la planète
Pendant au moins deux jours.
Mercredi quinze heures, sans retard, livraison des oeufs à l'épicerie.
Daniel verret