La chaleur s’essouffle.
Le printemps trop chaud se dessouffle.
Le froid répand son souffle.
Quant au ciel, il est ennuagé,
Le soleil, caché,
Les feuillages, agités,
Le sol, mouillé.
Face au mauvais temps, nous
Qui observons le tout,
Nous encaissons le coup
Sans plier les genoux.
Toutefois et même si du ciel tombent des eaux,
Il n’empêche que les feuillages sont beaux,
Que dans la cour vont et viennent les oiseaux,
Que foisonnent les verts des arbres et arbrisseaux.
Par ailleurs, nous pouvons aussi,
Ce que nous ferons sous un parapluie
Après avoir chaussé nos bottes de pluie,
Aller faire un tour où le sol mouillé reluit.
Une fois rendu dans la cour arrière,
Nous découvrons une verdure printanière
Abondante qui en plus, pareille à une barrière,
Encercle et isole la cour entière.
Nous pénétrons alors dans un monde
De beautés simples qui nous inondent
Et qui à chaque seconde
Se transforment sous nos yeux qui la sondent :
Là, surgit un couple de moqueurs gris;
Ici, un pommier fleurit;
Près du fosset, un fil bleu s’échappe d’un nid récemment construit;
Tout autour, des murs de verdure atténuent les bruits.
Nous arpentons la cour d’un pas lent même s’il pleut.
Ce que nous voyons nous rend joyeux.
Puis, voilà que nous oublions le temps pluvieux
Comme si la verdure devenait soleil sous le couvert nuageux.
nadagami