Parfois il arrive que le ciel soit partout dégagé et nécessairement, qu'aucune trace de nuage ne masque le bleu du ciel. De la fenêtre de la cuisine, c'est ce qu'alors j'aperçois (la photo) en levant les yeux afin de ne voir que la cime verte des arbres qui séparent le terrain de nos voisins du nôtre.
C'est bête un peu comme photo. Bête parce que du vert sur du bleu, il y en a partout ici. Sauf que, et j'ignore pourquoi, en regardant par la fenêtre de la cuisine et en fixant mon attention à la fois sur le vert et sur le bleu, je ressens une force m'envahir qui se transforme en un calme prenant mais qui, en même temps, demeure impossible à expliquer quant à son origine.
« Mais pourquoi, depuis la fenêtre de la cuisine et qu'à partir de cet endroit précis, la vue du vert de la cime des arbres sur le fond bleu pur du ciel me procure-t-elle une si forte dose de calme? » m'arrive-t-il parfois de me demander.
C'est curieux mais alors que je me pose la question, en même temps on dirait que je m'efforce pour ne pas comprendre.
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Ce matin, le ciel est gris blanchi et la cime des arbres que j'aperçois depuis la fenêtre de la cuisine, vert délavé légèrement jauni. C'est beau pareil. Mais pas aussi beau, pas aussi apaisant, pas aussi enveloppant de calme. Pourquoi? J'veux pas le savoir.
Daniel verret