Quand nous nous dirigeons vers le village par la route Saint-Roch ou par le rang Ville-Marie, l'étagement des collines devant et des montagnes derrière créent l'illusion d'un panorama en trois dimensions préfabriqué si colossal qu'on en vient à douter de la réalité des lieux. Les contrastes marqués du ton en dégradé des couleurs alimentent la fausse impression de ruptures dans les composantes du paysage. C'est ainsi que pour l'oeil l'illusion d'un mouvement voulu des collines et montagnes devient presque vraie.
Et tandis que nous nous rapprochons de la rue Principale, les collines semblent vouloir sortir de terre alors que les montagnes qui se profilent derrière donnent l'impression de s'y enfoncer. Tout s'anime sans que rien ne bouge.
Village où tout est en montées et descentes, au bout de ces routes qui se terminent à la croisée de la rue Principale, Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland est parvenu au fil des ans à s'arrimer au sol pour mieux se bercer dans ce creuset d'illusions surprenantes pour l'oeil mais, de vérités simples pour le coeur.