Sous un ciel gris.
Le vent d’hier?
Il a fui par la porte arrière.
Quant à la pluie,
Tantôt le sol en sera enduit.
Mais en ce moment, sous les branches immobiles,
Défilent des souvenirs d’été indélébiles.
Ainsi passe le temps
Et nous d’en faire autant,
Bien que, ce matin, il semble arrêté.
Et nous? De l’imiter.
Touches enfoncées,
Mur de nos craintes défoncé.
Tantôt, venue des nuages, l’eau de pluie
Qui, ici-bas, fuira comme toujours il s’ensuit.
Ce matin, l’ignorance nous mène
Accompagnée qu’elle est de nos peurs qui nous malmènent.
Pourquoi toutes ces craintes,
Nous qui ne sommes qu’empreintes?
Ciel gris,
Montagnes en poussière de débris.
Les nuages nous enferment
Et l’isolement de devenir terre ferme.
Où sommes-nous?
Qui sommes-nous?
Au centre de l’univers?
Le centre de l’univers?
Paysages assombris
Sous un ciel bas et gris.
Sont partis les colibris,
Car pour eux, l’hiver venu, point d’abri.
Toujours est-il que le vent s’en est allé,
Comme s’il avait détalé.
Bien entendu, il reviendra
Et le soleil à nouveau poindra.
Nadagami