En cendres, réduit.
C’est le temps passé
Que l’absence a cassé.
Obstination,
Humiliation.
Au loin sont ces années
Vécues avant d’être abandonné.
C’est un temps d’hier,
D’une tristesse incendiaire
Alors que les sens s’enflamment
Et que s’assèche l’âme.
Le temps a beaucoup détruit.
Pour survivre, de fuites on s’est enduit.
On avait trop souffert
Comme si la vie n’était qu’enfer.
Ce qui hier était doute ressenti
Est devenu aujourd’hui vérité pressentie.
Trop de mal résiduel
Qui réfute l’approche consensuelle.
Souvenirs tristes
D’une volonté égotiste.
Retenues enfin dépassées
Dont la mémoire veut se débarrasser.
Le rapprochement est trop tardif
À la suite de reculs répétitifs.
De ce passé, on n’en a plus envie
D’autant plus que c’est le futur qui nous ravit.
Toujours là sera ce hier,
Même si repoussé derrière.
Sauf qu’elles nous ont abandonné.
On n’a plus rien à donner.
Les jours passent,
Les souvenirs se perdent, s’entassent.
On continue
En nous protégeant de ce qui nous diminue.
Nadagami