Qui jamais ne cible
Alors qu'il peut faire montre d’une extraordinaire puissance
Ainsi que d’une étonnante faculté à s’évanouir dans l’absence.
Recherché pour faire tourner des éoliennes,
Mais en des temps qui lui conviennent,
Le vent accepte de se laisser saisir
Sauf qu’il peut également tout démolir.
Souffle donc le vent
Qui, aujourd’hui, en se soulevant,
Titille les feuilles
Dont les arbres font leur deuil.
Il sait aussi être devinette
Alors que sorti de sa cachette
Tous de sa direction nous nous enquérons
Afin de découvrir le temps que nous subirons.
Aujourd’hui, le vent est constant
Et du sud, venant.
Au sol, les ombres vacillent
Tandis que les feuilles dorées titillent.
On l’entend.
Il se répand.
Mais retenons que le vent est aveugle
Puisqu’il arrive parfois que, dans le noir de la nuit, il beugle.
Il emporte,
Transporte,
Soulage,
Mais aussi saccage.
Aujourd’hui,
Dehors, tout est à lui,
Car comme les autres éléments
Le vent s’impose sans pour autant être dément.
Ainsi donc dehors le vent
Qui souffle depuis le jour levant.
Mais cela ne nous empêche pas d’aller à nouveau le confronter
Afin d’écouter les bruissements qu’aujourd’hui répand l’effronté.
Nadagami