Le vent est souffle.
Invisible,
Le temps essouffle.
Que dire que faire,
Moi qui ne suis pas de fer?
Qui dire que faire
En l’air les quatre fers?
Ché pas trop
Mais on va aller par là.
Tsé, par là. Non?
Bin, on y va pareil même si ça vire ded’sour.
Un jour,
Comme ça,
Le temps
Décide d’être vent
Et le vent,
Comme ça,
Un jour,
D’être temps.
Invisibles,
Les deux passent.
Invisibles,
Les deux érodent.
Visible,
L’un est ombre,
Visible,
L’autre, agitation.
Mais combien de temps faut-il pour qu’il y ait vent?
Mais où va et d’où vient le vent après tout un temps?
Le temps est souffle.
Le vent essouffle.
Qu’importe toutefois car pendant ce temps,
Sous le vent soulevant le temps,
Le rang Ville-Marie,
Ce matin, hier itou et demain sans doute,
Est d’un enfeuillement expansif
Jauneorangerouge vantant vent et temps
Et dont l’étonnant et remarquable étincellement
Nous oblige à oublier temps et vent.
Vraiment!
De chaque côté donc de la voie asphaltée,
Les arbres arborent une constellation de jaunes, d’oranges et de rouges
Si bien agencés qu’on oublie temps et vent dissous par tant de beautés.
nadagami