Ça pressait.
Sauf que moi, pendant ç’temps-là,
J’vornoussais.
- - -
J’lisais des nouvelles.
Sur le net.
Comme si j’avais le temps.
Mais je ne l’avais pas.
Le temps passait par contre.
Vite.
Très vite.
Si vite que je me suis rendu compte qu’on était rendu le lendemain
Sans que je ne m’en aperçoive.
J’avais sauté une journée.
À lire des niaiseries,
Des nouvelles qui n’en sont pas.
Faque là je me suis tourné la tête du côté de la fenêtre de la cuisine.
J’ai alors remarqué que le soleil se levait,
Que le ciel était bleu.
Depuis quand il était bleu, dégagé le ciel?
J’eul sé pas.
J’pouvais pas le savoir,
J’avais la tête ailleurs :
Je m’informais.
Et cé là que je me suis rendu compte
Que plus je m’informais
Plus je vornoussais et
Moins je me rendais compte de ce qui se passait autour de moi.
S’ouvrir sur ce qui est ailleurs,
Cé bin beau
Mais pendant ce temps-là,
Qui cé qui watche pour savoir ce qui se passe che nous?
Hein! Cé qui?
Bin oui!
Quand je regarde ce qui se passe ailleurs, je m’informe.
Quand je m’occupe de ce qui se passe che nous, j’vornousse.
nadagami