Sans y être.
Sauf que voilà,
On y était tout en nous obstinant à n’être qu’en ce lieu.
Ainsi va la vie.
Comme si en tout et toujours
On choisissait.
En fait, peut-être bien que oui.
Peut-être...
Comme en ce moment :
On choisit de croire que toujours on choisit
Alors que ne cesse d’eursoudre le doute.
Sol mouillé;
Ciel ennuagé;
Soleil endeuillé;
Verdure atrophiée.
« Je choisis. »
Oui ou non?
Aujourd’hui, on reconnaît avoir déjà par le passé cru choisir
Bien que la mouvance temporelle provoque un étiolement des certitudes.
Donc, jamais on n’aurait choisi en toute connaissance de cause.
En fait, il serait plus juste d’affirmer qu’on a acquiescé
Au désir d’une volonté imposée, inculquée, proche de l’endoctrinement.
Dehors, souffle léger le vent.
Puis un jour,
Les mots
Pour lesquels on n’a pas choisi ce devoir de les fixer à des lignes
Bien qu’on ait accepté avec le temps de se soumettre à cette requête.
Ainsi de nous éloigner de tout
Et d’être aspiré par le vide jusqu’à ce qu’on se tanne de cette chute
Ainsi que de cette volonté aseptisée qui tend à se nourrir d’inertie.
Les jeunes pousses des vivaces s’arrachent de la terre en hiver gelée.
Choisir :
Parfois, l’impression est là.
Parfois, alors que se pointe la vingt-huitième ligne, on se dit que :
L'asbence de choix relève du choix de son absence.
Nadagami