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Cinq cent soixante et onze

9/6/2025

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​Parfois,
Tout d’un coup,
La confiance se disloque, s’effrite et enfin fuit
Telles les gouttes de pluie tombantes absorbées par un sol sablonneux.
 
Demain, se demande-t-on en cet instant précis, sera fait de quoi
Alors qu’aujourd’hui est à peine entamé?
Écrire :
Nous voilà, en ce moment, confronté à cette incontournable obligation.
 
Un jour,
On constate qu’il n’y en aura pas d’autre à venir;
Ce jour,
C’est le dernier parce que c’est toujours le même qui se poursuit.
 
Bin oui!
Sauf que ce n’est pas une reprise débile d’un scénario identique,
Mais bien une continuité, un emboîtement, un enchaînement
Composés d’une interminable enfilade de blocs temporels Jour/Nuit.
 
Depuis l’ouest,
La brise;
Depuis l’est,
La lumière du jour levant.
 
Pour être un
Il faut être deux;
Pour être un,
Il faut être d’eux.
 
Bin oui!
J’aime cette langue venue de France,
Même si je ne suis pas Français
Et même si on me répète que l’avenir appartient à une autre langue.
 
Un jour,
Alors que j’en restais près,
J’ai écouté le fleuve
Qui m’a fait comprendre que, pour couler, il avait besoin de deux rives.
 
Un jour,
J’ai découvert que cette langue qui est mienne n’est pas neutre
Et que pour s’écouler, tel un fleuve, elle avait besoin de deux rives :
D’un côté, le masculin; de l’autre, le féminin.
 
 
Nadagami
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Cinq cent soixante-dix

4/6/2025

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​Sur le sol,
La rencontre mitoyenne
De l’ombre du feuillage d’un érable et de la lumière de l’astre de jour
Dessine une ligne nette,
 
Une démarcation,
Insaisissable,
Que réussit pourtant à agiter
La brise légère.
 
Insaisissable certes la démarcation;
Toutefois, sans cesse mouvante.
De chaque côté
De cette linéarité qui impose un jeu de complémentarités :
 
Ombre et clarté;
Fraîcheur et chaleur;
Atténuation et éclatement.
Toujours, entre les deux, cette insaisissable ligne,
 
Dont la présence est incontestable
Et qu’on peut donc suivre des yeux,
Mais à la condition
Qu’elle-même nous saisisse afin qu’en surgisse
 
L’existence de l’inexistence
Séparatrice.
Un jour,
Voilà longtemps,
 
Soufflait
Une brise
Que, à un moment précis, on a su découvrir douce,
Mais d’une douceur qui nous est apparue à cet instant vivante
 
Et qu’on a pu deviner ainsi puisqu’il nous semblait devoir à la fois :
L’observer,
L’écouter,
La ressentir.
 
D’un côté, une surface frappée de la lumière du jour;
De l’autre, l’étendue ombrée que dessine le feuillage d’un érable;
Entre les deux, sur le sol, mouvante :
Une insaisissable ligne observable.
 
 
Nadagami
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Cinq cent soixante-neuf

31/5/2025

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​Rien,
Ne rien nier,
Et surtout
Ne jamais nier d’avoir renié ce que hier, enfant, vous appreniez.
 
Il n’empêche que,
Parfois
Et par foi,
Absolument rien ne nous empêche
 
De nier
D’avoir renié
D’une longue liste le dernier
Que, en fait qui n’était que vous-même, vous berniez.
 
Le soleil,
En ce moment,
S’arrache
De la noirceur envoûtante de l’incontournable passage de la nuit.
 
Parfois,
Au réveil,
Défile une série d’images du passé
Puisées dans les méandres de la mémoire sous contrôle de l’inconscient.
 
Peut-être qu’une décision doit être prise,
Qui ne regarde, on s’en doute, que nous-même,
Mais qui implique cependant
Pas mal de monde communément appelé entourage immédiat.
 
Le courant éolien,
Invisible,
Agite les branches
Qu’éclaire la lumière translucide du jour.
 
On écrit...
Pourquoi pas?
Tournent les pâles des éoliennes.
Demain sera-t-il fait de ce dont aujourd’hui on ignore tout?
 
Réentendue hier,
Une pièce musicale écoutée maintes fois du temps de notre adolescence
Qui, aujourd’hui, nous
Agresse alors qu’elle nous tourne en boucle dans le ciboulot.
 
 
Nadagami
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Cinq cent soixante-huit

24/5/2025

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Encore ce matin,
Dehors,
Sur « elle »
« il » pleut.
 
Un jour,
Voilà longtemps,
Tellement longtemps
Que même le temps ne s’en souvient plus,
 
Voilà donc que,
En ce temps si lointain de celui présent,
« il » et « elle » auraient profité d’un espace-temps
Pour s’extirper d’un monde exempt de toute emprise temporelle.
 
Mais cette fuite est survenue il y a tellement longtemps
Que ni « il » ni « elle »
N’osent en parler et prétendre qu’existe un monde intemporel.
Dehors, « il » pleut sur « elle ».
 
Lui, « il », n’est, semble-t-il, qu’eau
Qui, pour maintenir sa présence, se tranforme en rondeur,
Jaune, visible durant le jour,
Qui va d’est en ouest pour disparaître au gré de la nuit.
 
Quant à « elle »,
On la devine, la ressent, la réclame autant qu’on peut la honnir,
Quoiqu’on soit contraint d’attendre la nuit pour retrouver sa blancheur,
Mais que pour mieux nous surveiller, voilà qu'on la découvre diurne.
 
Tombe depuis les nuages la pluie;
Ruisselle sur le sol,
S
ous la couverture nuageuse et sous la mélancolie bruineuse,
L’eau venue de 
« il pour elle ».
 
« il » tombe.
« elle », l’hiver enfin achevé, la voilà transformant le sol.
Question :
Comment être « un sans être au préalable deux » comme « il et elle »?
 
Un jour, comme ça,
Soudainement et magiquement,
L’envie d’écrire.
Sur le coup, on n’a rien compris. Aujourd’hui? Pas vraiment plus.
 
 
Nadagami
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Cinq cent soixante-sept

22/5/2025

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​Il pleut.
« Il »?
Ah!
Quelqu’un appuie sur un accélérateur.
 
Gronde alors un moteur dont les vomissures tapageuses
Inondent l’environnement immédiat du véhicule.
En même temps tout autour et sans arrêt,
« Il » pleut.
 
On s’en tape.
Vrombissements assourdissants qui s’éloignent et qui enfin s’éteignent.
Mais qui est ce « il »
Qui pleut?
 
Sauf que là, tout à coup en cet instant précis, de pluie
Il n’en tombe plus
Bien que le « il » de « il n’en tombe plus »
Soit le même que le « il » de « il pleut ».
 
Temps frais,
Très,
Presque automnal,
Qui nous fait ressentir en rappel traumatisant le froid de l’hiver.
 
Quant à ce « il »,
Toujours celui qui s’obstine maintenant à tomber en minuscules gouttes,
Et si minuscules qu’on les dirait flottantes,
Le voilà tombant sans tomber en ce temps pas chaud et très humide.
 
Tout à coup, on se sent fatigué, physiquement,
Désireux de renouveau, mentalement,
Quelque peu démotivé, consécutivement,
Déboussolé, conséquemment.
 
Sans doute est-ce en raison de l’âge, du nôtre,
De la conscience qu’on a de plus en plus de celui-ci,
Qui, en pleine nuit une fois réveillé, nous empêche de nous rendormir,
Qui nous confronte à nous-même et à celui inventé qui se fissure.
 
Dehors,
À travers le froid humide coincé
Entre un ciel ennuagé et un sol gorgé d’eau de pluie froide,
« Il » qui continue de pleuvoir.
 
 
Nadagami
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Cinq cent soixante-six

18/5/2025

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​C’est parce qu’il ne peut en être autrement :
Fatalisme.
Quoique existe également l’approche selon laquelle on peut contrer
L’avènement de ce qu’on réduit à de l’inéluctable complaisant.
 
Tout n’est donc qu’une question de volonté!
Depuis quelques jours il fait doux,
Et doux comme en été.
Sauf que le printemps est tout juste à moitié entamé.
 
S’arrachent des branches des feuillus encore effeuillés
Les bourgeons,
Les oiseaux,
Les ombres.
 
Pourtant,
Pour tant d’efforts déployés en vue de l’acquisition de biens,
Il nous semble que d’aucuns devraient en avoir plus,
D’autres, vraiment beaucoup moins.
 
Peut-être, et c’est tout à fait possible, se trompe-t-on.
Hier, un cardinal rouge
Sur une branche d’un arbrisseau;
Hier, une corneille
 
Aux ailes repliées sur la pelouse;
Hier, un bruant chanteur
Fébrile se projetant d’une branche à une autre.
Hier,
 
Ché pas trop comment ça,
Tout à coup d’même tandis qu’on pigrassait,
Un reflux d’images du passé...
Comme en ce moment.
 
Pour stopper leur défilement,
On n’a pas choisi... comme en ce moment :
Accrochage de mots à l’aide d’un stylo à des lignes.
Pas le choix
 
Pour que cessent l’inquiétude, l’effet obsédant de la fatalité.
En somme, on n’a pas choisi si ce n’est de choisir de ne pas choisir.
Penser deux :
T’à l’heure, droit devant à moins de deux mètres, un moqueur chat.
 
 
Nadagami
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Cinq cent soixante-cinq

10/5/2025

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​Encore aurait-il fallu être là,
Sans y être.
Sauf que voilà,
On y était tout en nous obstinant à n’être qu’en ce lieu.
 
Ainsi va la vie.
Comme si en tout et toujours
On choisissait.
En fait, peut-être bien que oui.
 
Peut-être...
Comme en ce moment :
On choisit de croire que toujours on choisit
Alors que ne cesse d’eursoudre le doute.
 
Sol mouillé;
Ciel ennuagé;
Soleil endeuillé;
Verdure atrophiée.
 
« Je choisis. »
Oui ou non?
Aujourd’hui, on reconnaît avoir déjà par le passé cru choisir
Bien que la mouvance temporelle provoque un étiolement des certitudes.
 
Donc, jamais on n’aurait choisi en toute connaissance de cause.
En fait, il serait plus juste d’affirmer qu’on a acquiescé
Au désir d’une volonté imposée, inculquée, proche de l’endoctrinement.
Dehors, souffle léger le vent.
 
Puis un jour,
Les mots
Pour lesquels on n’a pas choisi ce devoir de les fixer à des lignes
Bien qu’on ait accepté avec le temps de se soumettre à cette requête.
 
Ainsi de nous éloigner de tout
Et d’être aspiré par le vide jusqu’à ce qu’on se tanne de cette chute
Ainsi que de cette volonté aseptisée qui tend à se nourrir d’inertie.
Les jeunes pousses des vivaces s’arrachent de la terre en hiver gelée.
 
Choisir :
Parfois, l’impression est là.
Parfois, alors que se pointe la vingt-huitième ligne, on se dit que :
L'asbence de choix relève du choix de son absence.
 
 
Nadagami
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Cinq cent soixante-quatre

6/5/2025

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​Assis à attendre les mots :
D’aucuns entaillent les érables;
D’autres, les viscères
Du tronc d’une vie passée.
 
On se revoit marchant sous un soleil de plomb
Quelque part sur le plateau Mont-Royal,
Et confronté qu’on est, en cette période alors adulte naissant, à
L’incompréhensible et désorganisante raison qui fait qu’on est.
 
Coin Mont-Royal et Papineau,
Là où je meurs en direct,
Là où le fleuve me manque tant,
Là où il y a ce passant qui insiste pour qu’on soit copains.
 
Hesti de fatigant!
J’ai juste envie d’être seul parmi ces centaines de solitaires
Qui déambulent sur le trottoir alors que Mont-Royal Est vomit
Son interminable filée de chars qui roulent dans les deux sens.
 
Tournent les éoliennes :
Ailleurs, ce sont les barrages;
Ailleurs, les pylônes;
Ailleurs, les bicoques de restauration rapide crachant leurs effluves.
 
Les années passent.
Le vent, toujours, souffle.
Les nuages, quant à eux, glissent.
Et le soleil de perpétuer l'illusion qu'il est un satellite.
 
Voilà! Voilà!
Madame monsieur.
On vous sert quoi en attendant d'être servis?
De l’eau, que deux verres d’eau.
 
Souffle la brise matinale,
De plus en plus souvent depuis le sud,
De moins en moins de l’ouest
Où, déjà, se répandent les feux de forêt.
 
La ville, la grande,
Il nous a fallu la quitter.
Il y a quelque chose en nous qui refuse d’être urbain,
De regarder le ciel découpé par les lignes de pourtour des édifices.
 
 
Nadagami
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Cinq cent soixante-trois

5/5/2025

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​Comme si on avait le choix :
Vent du sud-est;
Tout juste en bas de zéro;
Ciel à la grisaille matinale en fuite et à la bleuité délavée.
 
Les mots : ce besoin irrépressible d’en fixer sur des lignes?
Je n’ai pas choisi.
« Un jour,
Tu écriras aussi vite que tu parles. »
 
Bin oui!
« Bonjour monsieur l’Épicier.
Combien il en coûte
À quelqu’un qui écrit aussi vite qu’il parle? »
 
« La même chose que pour les autres.
Et non je ne suis pas preneur de vos mots. »
Je n’aurais pas pu naître médecin spécialiste,
Fiscaliste,
 
Homme d’affaires,
Sportif professionnel?
« Un jour,
Tu écriras aussi vite que tu parles. »
 
Bin oui!
Un jour,
Autrement dit,
Tu seras pauvre.
 
Ce n’est que cela.
Même pas le choix.
De toute façon,
Ceux celles qui prétendent qu’on a toujours le choix
 
Sont des menteurs des menteuses.
On est
Qui on est.
Prout!
 
Tournent les éoliennes
Sous un ciel à la bleuité imprégnée de grisaille matinale.
Dehors, en ce moment, il gèle tout juste en bas de zéro,
Mais quand même assez pour être, dans la maison, en bas de laine.
 
 
Nadagami
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Cinq cent soixante-deux

27/4/2025

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​Si elle.
S’il.
Ciel.
Cil.
 
Il n’empêche
Que toute oeuvre, ou tout travail, ou toute réalisation
Prend forme, ou s’arrache du néant, ou encore se concrétise
En raison du vide que son absence génère.
 
En pleine nuit,
Essentiel cil
Qui s’accroche au désagrément qu’il génère sur la pupille
Et qui ne fait que stimuler l'asticotage de paupières agitées.
 
Dans le noir,
Images du passé :
On s’est embrassés gauchement
Puisque entraînés on était par notre chute dans un immense entonnoir.
 
L’avions-nous alors vue (cette chute à venir)?
Seulement entrevue,
Telle une fugace image en filigrane entre deux images aussi fugaces.
Soudain, un engrenage :
 
On est remonté
À la surface contre notre gré :
Subreptice ignorance ciblée alors estompée
Et qui, de notre conscience onérique, s’efface.
 
Mais au départ, qu’avait-on donc à dire?
Pourtant, on était certain d’avoir entendu une voix...
À moins que ce ne soit un quelconque murmure qui se voulait inaudible.
Question :

Ne suis-je qu'à moitié sourd ou n’entends-je que d’une seule oreille?
Ou plutôt, suis-je à ce point devenu trop peu habitué
À l’écoute de mes propres mots?
Et voilà que se dresse cette majestueuse montagne de culpabilité.
 
Les mots grelottent.
Mais qu’importe!
L’essentiel : c’est que s’il est cil,
Alors ciel elle est si elle est si.
 
 
Nadagami
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