Tombantes,
Est la pluie,
Sont les gouttes,
Toutes « Une » qu’elles sont,
Mais « Une » qui se perd
Dans l’indifférenciation
De la chute des gouttes composant l'averse tombante.
Ainsi fuient vers le sol les gouttes
Tandis que se manifeste l’élan
Succédant au verbe
Que précède l’illusion de la différenciation du début et de la fin.
Au même instant tombent les lettres,
Les unes après les autres,
Depuis un ciel
À la fois toujours ennuagé,
À la fois toujours ensoleillé.
Ainsi, on se voit là
Alors que revoilà
Cette voix-là
Qui tout à coup, hier peut-être, à nous, au coin d’une rue, se dévoila.
On s’échappe,
Entraîné par l’élan sur le sol réceptacle
De l’ondée pluvieuse bruyante, débordante, fuyante.
Évidemment, comme tout un chacun, on se questionne,
Cherche des réponses,
S’arrête,
Doute, hésite, branle dans le manche
Parce qu’en nous, souvent et parfois, pleut
Une absence de gouttes,
Entre un ciel gris pâlotte presque désennuagé
Et un sol imbibé d’eau de pluie presque swompeux.
Qui suis-je?
Que puis-je?
Tombe la pluie
Alors que rien ne nous importe si ce n’est qu’il en soit ainsi.
Nadagami