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Quatre cent quatre-vingt-deux

29/3/2023

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​Silence contraignant :
Un passage à vide.
Isolement.
Défaillance.
 
Vaines tentatives d’autojustification
Devant contrer l’effet délétère
De l’absence prolongée
D’une nouvelle page de mots écrits.
 
Contraction;
Contradiction.
En fuite,
L’addiction à la rédaction.
 
Tout à coup,
Le silence
Qui, à nouveau, se jette sur nous.
En même temps défilent des images :
 
Après avoir offert
Nos condoléances,
Nous envahit
Une oppressante sensation d’étouffement.
 
Depuis :
Un vide,
Une défaillance,
Un état d’inertie.
 
Aussi, depuis :
Reclus on vit;
Pensif on est;
Désorganisé on se découvre.
 
Aucune envie,
Aucun désir;
Ressassement de souvenirs;
Un épanchement d’inanité.
 
Les jours passent.
Soudain,
Soit le temps nécessaire à un claquement de doigts,
Voilà que les bancs de neige avalent les ombres.
 
 
Nadagami
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Quatre cent quatre-vingt-un

14/3/2023

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​Images du passé
Qu’on ressasse
Pour comprendre
Notre parcours longtemps chaotique et souvent imprévisible.
 
On veut savoir,
Car nous hante une impression d’égarement
Doublée d’une forte sensation d’indolence
Que génère un tempérament trop enclin au doute.
 
On désire mettre le doigt
Sur la cause de notre incapacité
À cerner
Nos désirs, nos rêves, nos motivations.
 
C’est comme si on ne comprenait rien,
Comme si on était coupé de la réalité,
Comme si on n’avait aucun désir précis,
Comme si on ne se nourrissait que de sempiternelles remises en question.
 
Sur les bancs d’école,
On comprenait ce qu’on nous enseignait,
Sans comprendre toutefois pourquoi on nous l’enseignait.
Scindé en deux qu’on se sentait être.
 
Et ce désir d’écrire qui,
Voilà longtemps,
Tout à coup, n’importe où, n’importe quand, rarement toutefois,
Surgissait et nous paralysait.
 
Écrire?
Mais qui veut de nos mots?
Écrire?
« Papa! On mange quoi ce soir? »
 
Et de lire tous ces pleurnichards
Qui nous livrent en pâture leurs malheurs d’enfants gâtés
Et qui nous révèlent à travers leurs écrits
La connivence nécessaire à la consolidation d’un lectorat fidèle.
 
Mais nos mots
(Et nos pleurnichages),
Valent quoi?
Si au moins, à un moment donné quelconque, j’avais eu le choix.
 
 
Nadagami
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Quatre cent quatre-vingt

13/3/2023

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​Quelques mots
Nés d’un élan
Bariolé
D’hésitations, de doutes, d’incertitudes.
 
Dehors :
Un ciel gris;
Des branches immobiles;
Des gouttes en fuite depuis les toitures.
 
Assis tout croche,
On reprend
Où, à un moment donné quelconque, on a laissé,
Mais plus lentement.
 
Tire à sa fin l’hiver
Qui a été chiche de froids cassants,
Au contraire cependant des bordées de neige fréquentes
Et qui souvent s’étiraient sur plusieurs jours.
 
Il en retombera encore,
De la neige
Qui sera alors plus difficile à pelleter
Parce que plus lourde, plus compacte, plus proche de la pluie.
 
Ainsi tire à sa fin, sans être toutefois terminé, l’hiver.
Au cours des semaines à venir, évidemment qu'il gèlera à nouveau.
Il nous faudra donc chauffer
En attendant les sucres.
 
Et là, tout à coup, de nous demander si on écrit
Ou si,
En fait,
On ne dessinerait pas plutôt des lettres qui se transforment en mots
 
Alors qu’en même temps ressurgissent des images
De scènes du passé qui,
Récurrentes et parce qu’elles le sont,
Nous dérangent, agacent, importunent.
 
Le ciel est toujours gris,
La rue Principale, silencieuse,
Le vent, aussi absent qu’en début d’après-midi,
Les gouttes en chute libre depuis la toiture, de plus en plus rares.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-dix-neuf

10/3/2023

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​Il a neigé,
Brumassé :
Gouttelettes hyperfines
 Et minuscules flocons.
 
On a encore pelleté;
Également,
À chaque coup de pelle donné,
Revu des images du passé.
 
Devant,
Le vide;
Mais aussi
L’indécision
 
Qui nous rappelle
Que rien ne sert de courir
Puisqu’à tout jamais
Témoin on sera.
 
Puis tout à coup,
Plus rien,
L’absence,
Le vide
 
Avant que n’obstruent notre conscience
La neige tombante,
Les gouttes s’échappant de la bordure du toit,
La basse grisaille nuageuse.
 
La pointe du stylo
Échappe
L’encre
Que commande la formation des lettres.
 
On lit
En même temps
Qu’on écrit :
L’instantanéité commande.
 
La lumière du jour faiblit.
Le débit de la circulation automobile augmente.
On a rajouté quelques bûches dans la fournaise.
Plonge dans la pénombre la cuisine.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-dix-huit

7/3/2023

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À l’évidence,
Presque en tout temps
Le silence se résout
À ce que le bruit le bouscule.
 
Cela n’empêche en rien cependant
Que surviennent des moments, des instants au cours desquels
Le silence parvient à recouvrir
De son omniprésence tous les bruits.
 
C’est alors que le silence
Expose toute sa magnificence
Et qu’est atteint un état de déséquilibre intimidant
Causé par l’absence de toute émission sonore.
 
Toutefois,
Il est très rare, bien que cela survienne, que le silence atteigne
Le degré le plus élevé de sa propre manifestation
Alors qu’en tous lieux il s’est répandu.
 
En cet instant d’absence absolue de bruit,
Le silence peut être comparé au vent qui,
Lorsque indétectable,
Parvient à se dissimuler derrière l’invisibilité de sa propre condition.
 
Un tel événement,
Soit l’absence de toute émission sonore,
N’arrive que très rarement,
Et ce, même ici à la campagne.
 
Mais bien qu’on puisse en douter,
Toujours le silence est mêlé au bruit :
Ce dernier nulle part ne se manifeste,
L’autre sur le champ d’occuper tout l’espace laissé vacant;
 
Et quoiqu’on fasse
Pour déterminer avec un tant soit peu de précision
Dans quelle mesure l’un et l’autre se commet,
Il faut à tout le moins écouter.
 
Il n’empêche enfin que si le bruit peut être très dérangeant
Au point d’être une menace et même servir d’arme de combat,
Dans une moindre mesure toutefois,
Il en est de même du silence en tant que source d’inquiétude.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-dix-sept

2/3/2023

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​Dehors,
Entre ciel et terre,
Des points blancs
En chute libre.
 
On s’informe.
Il y a tant à savoir.
Ronronne le frigo.
Est silencieux le téléphone.
 
Dehors,
Toujours les flocons qui,
Tout en douceur,
S’échouent sur le sol.
 
Pourquoi est-ce ainsi?
On l’ignore.
Déjà très jeune
L’injustice, les inégalités, la maladie
 
Nous affligeaient,
Nous traumatisaient.
Dans les médias,
Que de souffrances si souvent rapportées :
 
Guerres,
Cataclysmes,
Épidémies,
Pauvreté et famine.
 
Dehors,
Très fins,
Tombent à vitesse constante
Les flocons.
 
Pourquoi
Un si bref passage ici-bas
Marqué
Par tant de peines?
 
Tombent encore les flocons
Qui s’accumulent une fois le sol atteint.
S’épaississent de blancheurs tombées les branches des arbres.
Voilà que les flocons remontent vers la cour arrière : le vent a tourné.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-seize

28/2/2023

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​On reconnaît être ignorance,
Parfois intransigeance
Et perclus de désespérance,
Mais aussi débordant (assez souvent quand même) de complaisance.
 
Dehors, la blancheur neigée,
Sous un ciel dégagé
Et un soleil si étincelant qu’on le dirait enragé,
Qu’on observe, depuis la cuisine, le coeur allégé.
                                                                                                         
Nos doigts commandent,
Les mots se répandent
Sur les lignes d’une feuille qui quémandent
Avant que nos rêves, la nuit revenue, en redemandent.
 
Par contre,
On n’est jamais ni pour ni contre,
Lors d’une impromptue rencontre,
Que quiconque s’affiche n’importe quand pour ou contre.
 
Notre fuite se poursuit jusqu’à ce que surgisse une idée,
Cependant invalidée,
Car très vite évidée
Comme si d’avance tout était décidé.
 
Toutefois, aujourd’hui priment
Les rimes
Auxquelles on s’arrime
Et pour lesquelles on s’escrime.
 
Tout cela n’empêche en rien, cependant, que parfois on se le demande,
Au contraire de tout ce que trop souvent on se demande
Sans qu’à autrui on ne le demande, soit :
Pourquoi en fait pratiquement jamais aux autres on ne demande?
 
Parce qu’en fait,
Et c’est un fait,
Confronté aux mots, seul on défait
Et toujours seul, on refait.
 
Puis tout à coup, plus rien;
Ou rien de plus;
Surtout qu’en plus, tout vaut moins que rien!
(Il n’empêche que « moins que rien » vaut autant que « plus que tout ».)
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-quinze

27/2/2023

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​Parce qu’il le fallait!
Quoi?
S’aventurer.
Il le fallait vraiment?
 
Oui.
Stylo qui dessine des lettres.
Dehors, la lumière du jour crée des îlots d’ombre gris bleu
Qui accentuent l’effet d’éclatement
 
De la luminosité de l’astre diurne déjà amplifiée par la blancheur
De la neige tombée hier.
On découvre petit à petit quels mots se fixeront à la page,
Car ce sont eux qui commandent.
 
Nous,
Si on a quelque chose à déclarer?
Nous?
En tout cas, le stylo, ce n’est pas nous.
 
Les années (et même les décennies) ont passé.
Des scènes d’événements marquants révolus ressurgissent.
On comprend mieux;
On accepte avec plus de candeur.
 
Cependant, il arrive parfois que ce soit tout le contraire :
Parce qu’on a mieux compris, on déteste davantage.
En ce moment sur la blancheur neigée, des plaques ombrées croissantes.
C’est la marée montante et envahissante des ombres
 
Qui remplace l’éclatement lumineux du soleil en fuite.
« Encore quelques lignes... »
Que réclame le stylo.
Nous, on préférerait tout arrêter drette-là!
 
Pourquoi tous ces mots?
Parce qu’il nous faut écrire.
On n’a pas le choix.
Vraiment pas.
 
Mais il est vrai qu’on pourrait refuser.
Oui!
Sauf que la main qui ressent le besoin de dessiner des lettres
Toujours exigera qu’on se serve d’elle pour écrire.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-quatorze

21/2/2023

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​Tombent clairsemés et éparpillés des flocons
Qui, en cet instant, ne sont
Que minuscules points blancs
Qu’agite une très légère brise irrégulière.
 
On a encore beaucoup pelleté (et soufflé) ce matin.
Mais cette fois-ci,
La neige au sol avait été au préalable charriée par un fort vent du sud
Et transformée en longues lames épaisses et compactes.
 
Neige tombée,
Neige pelletée;
Gants mouillés,
Gants percés.
 
Écrire juste pour voir naître
Les lettres des mots,
Sur une feuille qui,
Par la suite,
 
Sera peut-être relue,
Peut-être mise de côté,
Peut-être corrigée pour être réécrite,
Peut-être enfin tout bonnement jetée.
 
Mais toujours il importe, du moins pour nous, de découvrir,
Lors d’une relecture subséquente,
Au moins une ligne
Qui nous accroche et qu’on se sent obligé de retravailler.
 
La neige toujours tombe
Et les flocons de plonger tout en douceur
En dessinant d’imprévisibles droites, courbes et boucles
Autour d’un axe qui guide les flocons dans leur fuite vers le sol.
 
En même temps, on aspire à être dominé
Par un processus de dématérialisation
Pour pouvoir, croit-on, aspirer à une absence d’inquiétude
Favorable à une écriture spontanée des mots.
 
La pointe du stylo échappe, les unes à la suite des autres, les lettres
Qui,
Sans le moindre effort à déployer pour imaginer quoi que ce soit,
Nous mêlent à la chute des rares flocons qui encore tombent.
 
 
Nadagami
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Quatre cent soixante-treize

17/2/2023

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​C’est juste que,
Tout à coup,
Plus rien,
Que le silence.
 
On abhorrait le propos, le style, la portée des mots finalement rejetés.
C’est tout.
Donc, travail réduit, en quelques secondes,
En une boule de papier compressée
 
Et jetée par la suite sur la table
Où elle, toujours la boule, y trône en plein centre.
On reprend.
Le silence règne dans la maison.
 
De l’autre côté des vitres des fenêtres, la noirceur.
Vrombissements aussi de moteur (sans doute des jeunes).
Nous, on n’a pas connu ce temps...
Parce que c’était son char, le sien.
 
Il n’était qu’à lui.
À lui, de toute façon, le moins possible on pouvait demander.
Mais s’il le fallait absolument,
Il y avait les voisins pour une échelle, une tondeuse, un conseil.
 
Avec le temps, c’est devenu (ce fut longtemps ancré en nous) :
« Tout ce qui est humainement possible de désirer,
Seuls les autres peuvent y rêver. »
Faque pour nous,
 
Sont devenus trop source d’envies culpabilisantes
Les désirs, les rêves, les projets.
Ne nous restait donc que le plaisir assez peu élaboré
Qui consistait alors à regarder passer sans envie les journées.
 
Ainsi n’était-il possible d’apprécier que ce que nos yeux rencontraient
Et que déterminait le hasard de la vie.
C’était comme cela.
Puis un jour : « Tu vas-tu finir par te brancher? »
 
Ce qui revenait à dire : « Quand prévois-tu décrisser de la maison? »
Il aurait fallu répondre avant que la question ne nous soit posée.
Et un jour, on est parti, sans permis de conduire, parce que son char,
C’était le sien, que le sien et que sans son char, il n’était plus rien.
 
 
Nadagami
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